|
Les barrières naturelles à l'extension des maladies chez l'animal sauvage
Jean Blancou
Office international des épizooties, France
Le concept de barrières naturelles à l'extension des maladies animales est très ancien. Il recouvre non seulement le phénomène de la résistance génétique aux agents pathogènes, mais aussi l'influence de divers autres facteurs qui s'opposent à ce que ces agents n'infectent, ou ne parasitent, certaines espèces animales.
Après avoir rappelé certaines données historiques sur ce sujet, l'auteur décrit les trois principales composantes de ces barrières naturelles : la difficulté de rencontre entre l'animal sauvage et l'agent pathogène, la résistance innée de l'hôte à la pénétration de cet agent et, enfin, la résistance acquise de l'animal, basée sur des mécanismes de résistance immunitaire, cellulaire ou humorale.
L'auteur examine ensuite les défaillances possibles de ces trois composantes, elles-mêmes liées à de très nombreux facteurs : modification du mode de vie, du rythme biologique ou du régime alimentaire, effraction des barrières cutanées ou muqueuses, conditions adverses de l'environnement, etc.
Il conclut à la fragilité relative des barrières naturelles et souligne le risque que représentent, pour ces barrières, les mutations spontanées des agents pathogènes.
Natural barriers to the spread of disease in wild animals
Jean Blancou
Office International des Epizooties, France
The concept of natural barriers to the spread of animal diseases is a very ancient one. It incorporates not only the phenomenon of genetic resistance to pathogens, but also the influence of various other factors affecting the capacity of the pathogens to infect or to live as a parasite on certain animal species.
After having recalled historical data on the subject, the author described the three main parts composing these natural barriers: difficulties associated with wild animals coming into contact with the pathogen, the innate resistance of the host animal to penetration by the pathogen and, finally, the acquired resistance of the animal, based on cellular or humoral immune resistance mechanisms,
The author then examined possible weaknesses of these three components, which are linked to a variety of factors: modification of living conditions, biological rhythm or diet, penetration of skin or mucous barriers, adverse environmental conditions, etc.
He concluded that natural barriers were relatively fragile and highlighted the risk that spontaneous mutations of pathogens represent for these barriers.
|